(jeu#23) sur les berges du blau (bleu et beau) Danube...

Publié le par martine chiorino

Dans la série des jeux passés sous le radar voici ULM, qui n'a pas de rapport avec les machins qui volent, mais avec la ville d'Allemagne, située sur une berge du Danube.
Ce fleuve a d'ailleurs un rôle crucial dans le jeu, puisque le plateau de jeu est le plan de la ville et que les joueurs qui naviguent sur des barges vont faire des actions dans les quartiers de la ville voisins de leurs bateaux.

Dans la boite de jeu se trouve en plus de la règle un livret "Chronique d'Ulm" qui présente la ville et donne des informations sur les mécanismes et actions du jeu liés à sa géographie et son histoire : les quartiers de la ville, ses armoiries, les moineaux d’Ulm, les quais de chargement, les cartes, les tuiles "tour" (de la cathédrale).

Voici donc quelques informations sur Ulm :
Cette ville du sud de l'Allemagne, située sur la rive gauche du Danube, habitée depuis
2 000 ans avant JC, a été presque entièrement détruite (80%) pendant la seconde guerre mondiale par les bombardements alliés, puis reconstruite ensuite.
Ulm est aujourd’hui un grand centre économique grâce à une forte activité industrielle, et c'est une importante ville universitaire.
Sa cathédrale, présente dans le jeu en 3D, a la flèche la plus haute du monde : elle culmine à 161,53 mètres.
On trouve aussi dans le jeu, parmi d'autres bâtiments, la "maison penchée" (Schiefes Haus), d'après le Guiness des records, elle serait l'hôtel le plus penché du monde.
Son blason, que l'on retrouve dans le jeu, est dit "coupé de sable et d'argent" (mi partie horizontale noir et  blanc).
Le symbole de ville est le moineau : il a aussi son importance dans le jeu. La légende raconte qu'à une époque, Ulm était entourée d'arbres si hauts qu'ils ne passaient pas la porte de la ville. C'est en voyant un moineau porter une brindille non pas en travers, mais dans le prolongement du bec, que les habitants eurent l'idée de basculer les arbres pour leur permettre de passer la porte. C'est ainsi que cet oiseau est devenu le symbole de la ville.
Albert Einstein y est né. Sophie et Hans Scholl, résistants anti nazis du groupe la Rose Blanche, y ont vécu.

Le jeu :

pour 2 à 4 joueurs et une durée de 45 mn à 1 H

Notons que ce jeu est édité par R&R games (Mombasa) et HUCH & friends (gros carton en ce moment avec Rajas of the Ganges).
Le jeu se passe au XVI ème siècle, les joueurs, bateliers sur le Danube, vont essayer de s'enrichir en commerçant ou gagnant de l'influence !
Concrètement, le joueur qui a le plus de PV (points de victoire) à la fin gagne.
La partie se joue en 10 tours, chacun pouvant avoir un modificateur général, déterminé par une tuile "tour" que l'on pose sur la cathédrale pour faire sa flèche (optionnel) .
Le mécanisme central du jeu est absolument original et inédit : il s'agit d'un taquin (carré de 3 X 3) ou chaque joueur à son tour pousse une tuile dans une rangée ou colonne (et éjecte une tuile du carré central) puis réalise les 3 actions qui correspondent aux tuiles restées dans le carré.
Il existe 5 sortes de tuiles permettant autant d'actions : avancer son bateau, prendre une pièce d'argent, récupérer les tuiles éjectées, acheter une carte, poser un sceau (agir) dans un quartier.

le taquin , les tuiles actions
le taquin , les tuiles actions

le taquin , les tuiles actions

Les sceaux (jetons ronds en bois) permettent d'obtenir des privilèges (agir dans les quartiers) : Ulm est divisée en 8 quartiers contrôlés par des guildes qui vous donneront accès à différentes actions, vous permettront d'avoir l'aide de personnages (les descendants) et d'obtenir des PV.
Les sceaux ne peuvent être posés que dans les quartiers accessibles depuis les barges (bateaux) des joueurs : au fur et à mesure de leur avancée sur le Danube, de nouvelles possibilités seront ainsi offertes aux joueurs.
le plateau de jeu avec les sceaux, les tuiles descendants
le plateau de jeu avec les sceaux, les tuiles descendants

le plateau de jeu avec les sceaux, les tuiles descendants

Les cartes ont deux effets au choix. Elles peuvent être utilisées pour un effet unique, ou posées pour faire des combinaisons qui donnent des PV en fin de partie : par exemple, le joueur peut ainsi rassembler des parties de la cathédrale.
Vous découvrirez dans le livret comment utiliser les blasons, ainsi que les moineaux, qui permettent en particulier de gagner des PV en cours de partie.

la cathédrale, les cartes
la cathédrale, les cartes

la cathédrale, les cartes

Voici donc l'essentiel des mécanismes de ce très bon jeu allemand de Günter Burkhardt illustré par Michael Menzel (que l'on ne présente plus).

Le matériel est de toute beauté et de bonne qualité : grand plateau détaillé et abondamment illustré, cathédrale en 3D qui en jette, tuiles épaisses, sac en tissu, grands blasons illustrés, bateaux et jetons en bois.
Les livrets sont à l"avenant : clairs et aérés avec de nombreuses illustrations.
Il est juste parfois un peu difficile de savoir dans lequel retrouver une information.

Le jeu lui-même est vraiment simple : le mécanisme central étant immédiatement compréhensible et les actions disponibles assez intuitives et faciles à mémoriser.

Bref, un jeu intelligent  et très agréable, qui tourne bien, avec un mécanisme vraiment inédit, et une bonne rejouabilité grâce aux tuiles "tour" et "descendants".

VIDEO REGLE tout  en bas

 

(jeu#23) sur les berges du blau (bleu et beau) Danube...

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