sci fi et multivers

Publié le par martine chiorino

sci fi et multivers

Constellation
Le point de départ de la mini-série
en huit épisodes Constellation
- diffusée à partir du 21 février 2024 sur Apple TV - est un violent accident qui se produit dans la Station spatiale internationale (ISS) et contraint l'équipage à revenir sur Terre, non sans difficultés pour Jo, une astronaute de l'Agence spatiale européenne incarnée par Noomi Rapace (Millenium, Alien : Covenant).
De retour chez elle, Jo est confrontée dans son quotidien à d'étranges incohérences par rapport à ses souvenirs. Commence alors un thriller psychologique haletant, aux limites de la physique.

Pour en savoir plus :
Constellation met en scène, dans le monde macroscopique, une expérience de pensée imaginée par Erwin Schrödinger en 1935, pour vulgariser le principe de superposition quantique.
Cette expérience popularisée sous le nom de "chat de Schrödinger" met en scène un chat enfermé dans une boîte avec un dispositif qui a 50 % de chances de libérer du poison - et de tuer le chat - s'il détecte la désintégration d'un atome d'un corps radioactif.
Selon les principes de la mécanique quantique, tant que la boîte n'est pas ouverte, la particule (et donc le dispositif) est dans un état de superposition, cest-à-dire qu'elle est à la fois dans l'état de désintégration et de non-désintégration. Par extension, le chat serait à la fois vivant et mort. Ce n'est qu'au moment où l'on ouvre la boîte, que l'état du chat "s'effondre" en une seule réalité : vivant ou mort.

Mais encore :
Le thème est donc celui de phénomènes quantiques se produisant durant les voyages spatiaux et déniés par les institutions qui parlent de psychose de l’astronaute.
La série a le mérite de suivre ces deux voies : l’énigme sur la nature réelle des phénomènes physiques se déroulant dans l’espace et l’étude psychologique des troubles des astronautes qui revenant sur Terre n’y retrouvent pas tout à fait ceux qu’ils avaient quittés et réciproquement.
Son principal défaut réside dans l’
écriture : un certain manque de fluidité dans la narration, une tendance à la redondance (est-ce le multivers qui veut cela ?) et quelques failles logiques.
Les comédiens -Noomi Rapace en premier- sont impeccables, la photo est bonne,
la réalisation est efficace.
Une bonne idée de départ pas exploitée à fond : cela reste un bel essai de série à tendance hard SF qui mérite le détour.

Publié dans série

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