film en approche
Le biopic sur Lee Miller arrive bientôt chez nous...Kate Winslet joue son rôle.
Un destin exceptionnel : magnifiquement belle elle a eu mille vies, fut mannequin, amie des plus grands artistes de son temps, égérie de Man Ray, photographe de mode et reporter de guerre. Elle s'intéressa également à la gastronomie, remportant des concours culinaires.
Lee Miller, née Elizabeth Miller aux États-Unis est une photographe et reporter américaine, égérie du surréalisme.
En 1929, Lee Miller quitte l'Amérique pour Paris et fait la connaissance de Man Ray, de dix-sept ans son aîné, dont elle devient la muse, la maîtresse et l'assistante. En parallèle, elle poursuit une carrière dans le mannequinat. Elle crée en 1930 son propre studio photographique. Lee Miller reprend des commandes du monde de la mode que Man Ray n'est plus en mesure d'honorer. A cette époque, des images signées Man Ray sont en fait l’œuvre de Lee Miller.
À cette époque, Lee Miller se lie d'amitié avec Paul Éluard, Pablo Picasso et Jean Cocteau. Elle interprète le rôle de la statue dans le film de Jean Cocteau Le Sang d'un poète.
On retrouve cette période dans le film « Un été à la Garoupe » : l’histoire d’une bande de copains qui se retrouvent dans le sud de la France pour passer leurs vacances. Le synopsis de ce documentaire tient en une phrase. À un détail près : il ne s’agit pas de n’importe quels copains…En cet été 1937, le déjà célèbre Pablo Picasso et sa compagne d’alors, Dora Maar, attendent à la pension dans le petit village de Mougins, sur les hauteurs d’Antibes, leurs amis proches. Rien que du beau monde de la sphère artistique : Paul Éluard et sa femme Nusch, Lee Miller et le collectionneur critique d’art Roland Penrose, Man Ray et sa nouvelle amie, Ady Fidelin. Les magnifiques images de Man Ray, mais aussi celles de Dora Maar et Lee Miller, autres photographes de talent, servent ainsi de fil conducteur au documentaire passionnant de François Lévy-Kuentz.
En 1940, Lee Miller vit toujours avec Roland Penrose. Elle travaille à Londres pour Vogue, fournissant photos de mode et portraits. Dès 1942, elle est accréditée par l'US Army et prend des images du Blitz.
Durant l'été 1944, elle devient correspondante de guerre au sein de l'armée américaine sur les terrains de guerre.
Après être passée par les Pays-Bas, elle découvre en avril 1945 les camps de concentration de Buchenwald et Dachau. Ses photographies, dont celle de deux soldats ouvrant en pleine clarté un camion rempli de cadavres entassés, sont les premières à révéler le concret de l'horreur des camps. Il lui faudra écrire à Vogue et certifier que les clichés sont authentiques, pour que le magazine les publie deux mois plus tard : « Je vous supplie de croire que c'est vrai » est-elle obligée d'indiquer à la rédaction du magazine.
L'article de Vogue portera d'ailleurs le titre de « BELIEVE IT ».
Elle arrive à Munich et s'installe avec David E. Scherman, correspondant de Life, dans l'appartement privé d'Hitler. Le jour même de leur arrivée, le , le Führer se suicidait dans son bunker à Berlin.
Durant leur séjour, Scherman prendra une célèbre photo d'elle, prenant un bain nue dans la baignoire personnelle d'Hitler, un portrait de ce dernier à ses côtés, photo en haut.
Fortement symbolique, l’image devient une parabole : le portrait d’Hitler posé sur un coin de la baignoire semble contempler la scène. Les bottes sales, encore pleines de poussière de Dachau, salissent son tapis de bain éclatant. Le flexible de douche qui pend derrière elle nous rappelle les méthodes employées par les nazis dans les camps. Alors que Hitler vient tout juste de se donner la mort, Lee Miller l’enterre avec une ultime provocation et réalise une image tout en contrastes, qui nous raconte l’Histoire.
Lee Miller raconta que l’endroit était toujours habitable :
“L’endroit était en parfait état. L’électricité et l’eau chaude fonctionnaient. Il y avait même un réfrigérateur électrique. Il n’était pas suffisamment vide pour être ‘loué’ en l’état, mais un quart d’heure de ménage pour dépoussiérer les tasses aurait suffit pour le mettre à disposition d’un nouveau locataire que la présence de draps et de vaisselle marqués ‘A.H.’ ne gênerait pas. C’était confortable, mais il y avait quelque chose de macabre à dormir sur l’oreiller d’une femme et d’un homme qui venaient de mourir, tout en se réjouissant de leur mort, si c’était bien le cas.”
L'ÂGE DE LA LUMIERE DE WHITNEY SCHARER OU LEE MILLER MISE EN LUMIERE
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