figures de style...
Rien à voir avec le patinage artistique il s'agit bien d' écriture.
Que cachent tous ces mots savoureux que l'on pourrait détourner ?
On voit bien l'oxymore ramper tel un lombric, l'hypallage être une technique en travaux paysagers ou une couverture pour cheval de course, imaginer un anaphore éclairé en pleine tempête sur un vieux gréement (un voilier, pour qui l'ignore)...
Notre rubrique culturelle s'enrichit, profitez en, c'est notre quart d'heure culturel intello, un genre de miscellannées (celui là faudra le chercher seul.e) des figures de style .
l'antiphrase, la prosopopée, la synecdoque, le pléonasme, l'anadiplose, l'hyperbole, l'oxymore, la périphrase, l'anaphore, l'amphigouri, l'hypallage, la métaphore, l'allitération, l'assonance, la paronomase, l'euphémisme.
l'antiphrase :
consiste à employer, par ironie ou par euphémisme, un mot, une locution ou une phrase, dans un sens contraire à sa véritable signification.
« C'est malin ! », pour signifier au contraire que c'est complètement idiot.
« C'est la vie de château, pourvu que cela dure ! », alors que les conditions de vie sont difficile
la prosopopée :
consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction.
Je suis la pipe d'un auteur ;
On voit, à contempler ma mine,
D’Abyssinienne ou de Cafrine,
Que mon maître est un grand fumeur.
(Charles Baudelaire)
la synecdoque :
est une métonymie particulière, la métonymie utilise un mot pour signifier une idée distincte mais qui lui est associée. L'association d'idées est souvent évidente (partie/tout, contenant/contenu, cause/effet…), parfois symbolique (ex. royauté/couronne) ou encore logique : l’artiste pour l’œuvre, la ville pour ses habitants, etc.
La synecdoque est essentiellement qualitative, alors que la métonymie est quantitative. La relation entre le terme donné et le terme évoqué constitue une inclusion ou une dépendance matérielle ou conceptuelle.
" Son vélo a crevé"
"l'hexagone" pour "la France"
l'anadiplose :
consiste en la reprise du dernier mot d'une proposition à l'initiale de la proposition qui suit, afin de marquer la liaison entre les deux.
« Le néant a produit le vide, le vide a produit le creux, le creux a produit le souffle, le souffle a produit le soufflet et le soufflet a produit le soufflé. » (Paul Claudel dans Le Soulier de satin)
l'hyperbole :
consiste à créer une exagération et permet d'exprimer un sentiment extrême, de manière à frapper les esprits.
expressions courantes fondées sur l'hyperbole : « mourir de soif », « n'avoir que la peau et les os », « avoir une tonne de paperasse »...
le pléonasme :
expression d'une idée qui est soit renforcée soit précisée par l'ajout d'un ou plusieurs mots qui ne sont pas nécessaires au sens grammatical de la phrase, et qui sont synonymes.
"monter en haut"
l'oxymore :
Alliance de mots surprenante. Association étroite de deux mots de sens contraire pour renforcer une idée.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » (Corneille, Le Cid)
la périphrase :
consiste à remplacer un mot par sa définition ou par une expression plus longue, mais équivalente. Autrement dit, elle consiste à dire par plusieurs mots ce que l'on pourrait exprimer par un seul.
Le billet vert : le dollar
Le feu du ciel : la foudre
Le roi soleil : Louis XIV
Les combattants du feu : les pompiers
l'anaphore :
consiste à commencer ou finir des vers, des phrases ou des ensembles de phrases ou de vers par le même mot ou le même syntagme (mot, groupe de mots, phrases).
L'anaphore rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d'énergie au discours ou renforce une affirmation, suggère une urgence. Syntaxiquement, elle permet de créer un effet de symétrie.
l'amphigouri :
consiste à écrire un discours ou un texte de manière volontairement burlesque, obscure ou inintelligible. (Propos désordonné dont les phrases mal construites et le vocabulaire incertain n’aboutissent à aucun sens satisfaisant. Discours confus, embrouillé et obscur).
l'hypallage :
consiste en la construction de mots où deux termes sont liés syntaxiquement alors qu’on s’attendrait à voir l’un des deux rattaché à un troisième.
Le cas le plus simple d’hypallage est l’adjectif.
« La chambre est veuve » Apollinaire
« Quand Octobre souffle… son vent mélancolique » Baudelaire
la métaphore :
est fondée sur l'analogie. Elle désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité essentielle. La métaphore est différente d'une comparaison.
« Cet homme est un vieux renard »
« La terre est une orange bleue dans l'espace »
l'allitération et l'assonance :
l'allitération consiste en la répétition d'une ou plusieurs consonnes (par contraste avec l'assonance, qui se base sur la répétition de voyelles), souvent à l'attaque des syllabes accentuées, à l'intérieur d'un même vers ou d'une même phrase.
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »
« Le pacha se pencha, attrapa le chat, l'emmena dans sa villa et le plaça près du lilas. »
la paronomase :
consiste à employer dans une même phrase des mots dont le son est à peu près semblable, mais le sens différent.
Il y a une paronomase dans chacune des quatre phrases suivantes : Ils donnent à la vanité ce que nous donnons à la vérité ; Son âme se remplit d’erreurs et de terreurs ; Qui vole un œuf vole un bœuf.
l'euphémisme :
consiste à atténuer l'expression de faits ou d'idées considérés comme désagréables dans le but d'adoucir la réalité. On parle aussi d'« euphémisme de bienséance » lorsqu'il y a déguisement d'idées désagréables. Il a pour antonyme l'hyperbole. Il est souvent confondu avec la litote, qui se différencie de ce dernier par l'absence de volonté de rendre un terme moins choquant.
« mourir des suites d'une longue maladie » pour mourir d'un cancer.
« Connaître au sens biblique » pour désigner des relations sexuelles.