égalité et sciences

Publié le par martine chiorino

égalité et sciences

La Fondation Ipsen – sous l'égide de la Fondation de France – s’engage pour augmenter la présence et la visibilité des femmes dans les sciences. En janvier, la Fondation Ipsen a publié 3 mangas mettant en scène des femmes scientifiques confrontées aux préjugés et aux stéréotypes qu’elles subissent chacune dans leur domaine. Ces ouvrages sont diffusés gratuitement et sont adressés sur simple demande. 
Avec cette action, la Fondation Ipsen entend sensibiliser les adolescent·es sur le sujet pour lever les freins et biais persistants. 
Le manga offre, dans ce cadre, un support particulièrement adapté au jeune public.

Avec son programme « X = Y = Égalité en Sciences », la Fondation s’implique pour que les femmes ne soient plus une minorité dans les sciences alors qu’elles ne représentent que 30% des effectifs de la recherche mondiale. Trop souvent, les femmes sont défavorisées lors des recrutements, lors des promotions. Elles obtiennent moins facilement des financements pour leurs recherches, sont moins invitées dans les colloques et cette sous-représentation a des conséquences sur les progrès scientifiques.C’est dans le cadre de ce programme « X = Y = Égalité en Sciences » que sont publiés ces 3 mangas. Diffusés gratuitement et sur simple demande, des exemplaires de chaque titre ainsi qu’un petit kit d’exposition composé de planches extraites des mangas peuvent être commandés en ligne.


LIEN EN BAS

égalité et sciences

FEMME A BORD
Claire Peytavin Conseil scientifique
Claire est ingénieure structure et a travaillé au fil de son parcours dans le domaine pétrolier, notamment à bord de plateformes de forage, un secteur très peu féminisé. Aujourd’hui maman de deux filles, elle travaille dans l’industrie maritime, un autre domaine où les femmes restent très minoritaires. « Il est très difficile d’assumer sa féminité quand on travaille dans un environnement masculin et lorsque j’ai débuté, j’avais un peu de mal à m’imposer. C’est ce que vit Ramona, l’héroïne de Femme à bord. Pourtant, les femmes doivent absolument s’assumer telles qu’elles sont, et cela ne doit pas être perçu comme devant les empêcher de s’adapter à leur environnement. Dans mon secteur d’activité très masculin, les femmes apparaissent, cela a pris du temps mais leur présence commence à entrer dans les mœurs et les équipements s’y adaptent. Lorsque j’ai choisi ce métier, je savais que c’était un domaine très masculin mais pourtant, cette donnée n’a jamais été déterminante dans mon choix. Si au départ j’ai eu des difficultés à trouver ma place, aujourd’hui je l’assume totalement et parfaitement. C’est ce message que je voudrais faire passer à mes 2 filles et aux jeunes qui liront ces mangas : assumez-vous telles que vous êtes et croyez en vous, ne doutez pas de vos compétences ni de vos possibilités. Souvent dans les réunions auxquelles je participe je suis la seule femme, mais maintenant, je n’y fais même plus attention."
rePtilian
L’auteure Céline Gaudet (alias Reptilian) est une jeune Québécoise de 10 ans lorsqu’elle découvre les mangas sur le web et décide qu’elle en fera son métier. Après 3 ans d’étude en arts visuels à Montréal, à l’aube de ses 20 ans, elle se lance, traverse l’Atlantique et s’installe à Paris. Pour écrire son manga, Céline a rencontré plusieurs scientifiques et s’est inspirée de leurs mésaventures pour créer son héroïne Ramona.

 

PLAFOND DE VERRE
Dre Olga MarkOva Conseil scientifique
À 37 ans, la docteure Olga Markova est biophysicienne et travaille sur la mécanique des cellules à l’Institut Curie. Elle dirige aussi Esprits curieux, une collection de livres scientifiques pour enfants publiée aux éditions du Buveur d’Encre. Également diplômée d’une école d’art de Kiev, elle expose ses peintures en France et en Ukraine.« J’ai beaucoup aimé échanger avec les jeunes mangakas et leur faire découvrir mon métier et mon parcours. L’histoire de Plafond de verre qu’Emilie Tosello a écrite ressemble beaucoup à mon histoire. La place des femmes dans les sciences a beaucoup évolué et elles sont de plus en plus encouragées à prendre des postes de chef d’équipe. Cependant, de nombreuses scientifiques très douées méritent des postes qui sont attribués à des hommes et elles sont encore nombreuses à rester dans les labos alors qu’elles pourraient évoluer. Il faut que les femmes aient le courage d’aller chercher les postes qu’elles convoitent. Elles doivent postuler sans se mettre de barrières. Elles ne doivent jamais se sous-estimer et doivent avoir confiance en elles pour obtenir ce qu’elles désirent et ce qu’elles méritent. C’est ce que j’aime dans l’histoire du Plafond de verre : Meredith rencontre des difficultés mais elle trouve des amis qui la soutiennent et lui donne le courage de s’imposer."

Emilie Tosello
Passionnée de mangas depuis l’enfance, Emilie Tosello a travaillé pendant 3 ans avant de réaliser son rêve en intégrant l’école AAA-École de Manga à Paris. Là, elle a pu développer son style auprès d’une mangaka japonaise. Avec la publication de son premier titre, Emilie lance, à 28 ans, sa carrière. Sa collaboration avec la docteure Olga Markova lui a permis de découvrir la difficile évolution des femmes scientifiques. C’est cette difficulté à trouver sa place dans un monde très compétitif et dominé par les hommes qu’elle met en scène dans

DEUX EN UNE
Dre Natacha Kadlub Conseil scientifique
À 39 ans, la docteure Natacha Kadlub est chirurgienne maxillo-facial pédiatrique à l’hôpital universitaire Necker Enfants malades. Maîtresse de conférences à la faculté de médecine Paris Descartes, elle enseigne et poursuit ses recherches sur les maladies rares et les nouveaux dispositifs médicaux implantables. À l’hôpital, elle soigne et opère principalement des enfants présentant des malformations faciales.
"Lorsque j’ai rencontré Kat-chan, je lui ai présenté mon cursus médical, notamment les périodes où la compétitivité est intense, les difficultés auxquelles sont exposées les femmes et les étapes clés de ma carrière. Elle m’a raconté l’histoire qu’elle envisageait et nous avons échangé pour qu’elle reste proche de la réalité du terrain. Je trouve que le récit qu’elle a imaginé est très riche d’autant que les femmes n’y sont pas présentées de façon caricaturale. La situation s’est considérablement améliorée dans ma profession puisque la médecine compte aujourd’hui une grande proportion de femmes et elles décrochent des postes régaliens dans l’institution. Je veux toutefois continuer à faire passer le message que les femmes ont autant de chances de réussir que les hommes et qu’elles doivent absolument se faire confiance. Une amélioration de la qualité de vie permettrait à des femmes brillantes de ne pas renoncer à des carrières universitaires par crainte
de sacrifier leur vie de famille"

Kat-chan
Kathleen Bausset (alias Kat-chan) a grandi en pleine ascension du manga en France. Fascinée depuis son plus jeune âge, elle décide de se lancer et d’en faire son métier. C’est sous le nom de Kat-chan qu’elle publie sur son site internet (http://mangakatchan.eklablog.com) ses réalisations ainsi que des conseils techniques à l’attention de celles et ceux qui souhaitent se lancer.

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